Tout savoir sur le mauvais œil, cette tradition ancestrale

L’ochju ou mauvais œil est une manifestation d’influence plutôt néfaste, visible en Corse, et tirée d’une grande jalousie ou bien d’une admiration intérieure envieuse. Il se caractérise par des nausées, des migraines, une lassitude ou une malchance. Il existe une rituelle pour l’éradiquer.

Tout savoir sur le mauvais œil

Présent sous diverses nominations dans plusieurs pays de la Méditerranée, un Ochju est un mauvais sort ou une force occulte démoniaque. Une personne qui est touchée par le mauvais œil est appelée annuchjatu. Afin de briser le sort, il faudra signer un ochju. Il n’y a que les individus initiés qui pourront le faire. Il s’agit des signadoras ou signadorus (les hommes sont plutôt rares à le faire). C’est comme une chamane en corse. Sachez qu’il existe de nombreux types d’ochju et plusieurs techniques de désenvoutement. Puis, la transmission va uniquement se faire le soir de Noël, afin de ne pas perdre son pouvoir, et durera notamment jusqu’au Nouvel An. Les méthodes et modes d’apprentissage sont variables en fonction des régions, et leur efficacité se liera aux prières.

Comment se réalise le rituel ?

Le Signoratu se servira d’une assiette creuse, il versera ensuite de l’eau et de l’huile. En récitant une prière, il va faire des signes de croix. En fonction de la disposition de l’huile, il va voir si son interlocuteur a attrapé le mauvais œil. Dans ce cas, il peut continuer sa prière jusqu’à la disparition du sort et va lui tracer sur la tête des signes de croix. Au cas où le mauvais œil est trop important, deux Signoratis vont devoir se lier pour l’enlever. L’usage du matériel dépendra des microrégions, certaines vont utiliser un chapelet, les autres opteront pour une alliance, puis l’huile sera notamment répandue partout en Balagne.

Quelle prière exercer ?

Étant transmise de génération en génération, la prière qui éradique « l’ochju » ne pourra s’apprendre que durant la nuit du 25 décembre à minuit à peu près, peu de temps après que Jésus naisse. Cette règle est alors importante, il ne faut ni la dire à voix haute ni la relire en dehors de la nuit spécifiée. Si la prière n’a pas été transmise comme convenu, elle ne va pas être retenue et le Signoratu ne pourra pas alors enlever le mauvais œil. Le cas pourra même devenir grave et se transmettre tout seul. La date clé pourra s’expliquer par une foi religieuse perdurant sur l’ile, en raison de la signification de la nuit de Noël définissant un moment générosité et de partage.

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